mercredi 20 mai 2009

Nouveautés chez les éditeurs français Orchestra Networks et Talend

Parmi les éditeurs innovants du marché du MDM, les éditeurs français Orchestra Networks (MDM) et Talend (solutions Open Source d'intégration de données) sortent leurs dernières versions de leurs solutions,  respectivement EBX.Platform et Talend Open Studio.


EBX.Platform: Gestion de Workflows et héritage de valeurs par familles d'objets

Parmi les nouveautés de la version 4.7RC, l'arrivée officielle de la gestion des workflows. Cette fonctionnalité était déjà packagée dès avril 2008 mais n'était ni documentée ni officiellement supportée. Centré sur l'interaction utilisateur, la flexibilité de la modélisation - permettant de modéliser la diversité de workflows utilisateurs sur les données de référence, et sur la tracabilité des actions, ce nouveau module augure la gestion collaborative de données au sein d'EBX.Platform

Un autre point à noter est l'amélioration de l'héritage de valeurs - l'un des fer-de-lance et différenciateur de la solution d'Orchestra Networks - par l'ajout d'une dimension "héritage par famille/catégorie" (en version beta), qui permet à un objet d'hériter de valeurs issues d'attributs définis au niveau de la famille de cet objet.


Cette fonctionnalité automatise ainsi les nécessaires calculs et mises à jour de valeurs communes aux membres d'une catégorie d'objets par simple définition de règles. Une dimension supplémentaire de l'héritage qui pourra trouver de nombreuses applications: fiches produits (comme le montre ci-dessus l'illustration d'Orchestra Networks), clients, instrument financiers ou tout autre type d'objet géré par familles.

EBX.Platform 4.7RC, à télécharger ici (version d'essai).



Talend Open Studio: toujours plus visuel et intuitif

L'éditeur de solution d'intégration Open Source qui monte n'est pas en reste puisqu'il vient de sortir Talend Open Studio en version 3.1, une solution Open Source qui rivalise avec bien des solutions propriétaires. Parmi les nouveautés:
  • Une interface utilisateur améliorée, plus intuitive et moins orientée technique, rendant plus claire la modélisation de workflows de transformation de données . L'interface graphique permet le glisser-déposer d'éléments, de les reliers entre eux toujours à la souris, et de tester workflow modélisé en visualisant son exécution (voir illustration ci-dessous, issue de la vidéo de démonstration).
  • Nouvelles fonctionnalités de scheduling d'exécution de tâches avec dashboard, et de monitoring (compatibilité avec Nagios, solution open source de monitoring d'application).
Talend Open Studio v3.1 est à télécharger ici. Pour l'avoir testé (dans ma recherche d'un outil intuitif et simple de migration one-shot et réutilisable de base à base), je vous invite vivement à faire de même.

mardi 19 mai 2009

MDM et gestion des données financières

Parmi les domaines d'applications de la gestion des données de référence, il est intéressant de noter à quel point celui de la gestion des données financières constitue un monde un peu à part. Venant du monde du MDM et ayant récemment migré dans la gestion des données dans le secteur financier, force est de constater l'avancée de ce microcosme dans les pratiques et l'organisation. Revenons cependant à une introduction des concepts clés.

"Tempus aurum est"

Outre son caractère vital pour l'activité de l'entreprise (dans la dématérialisation de portefeuille ou encore le respect des contraintes réglementaires), la particularité d'un SI financier est son rôle capital dans la nécessité pour l'entreprise d'une prise de décision rapide face à des marchés complexes et fluctuants. Et cette particularité a plusieurs impacts sur la gestion des données de référence, qui doit alors faire face à des problématiques spécifiques au secteur financier.

Diversité et technicités des sources d'information

Outre la grande diversité des sources, et l'extrême technicité des méthodes et formats d'acquisition des données (journaliers et intra-journaliers, temps réel, fichier plats, messages complexes), le MDM dans la gestion des données financières (instruments financiers, opérations sur titres, cours boursier, notations, émetteurs) intervient pour consolider l'acquisition d'informations provenant de plusieurs fournisseurs d'informations financières (Bloomberg, Thomson Reuters, Telekurs, etc.), sources d'informations émanants du marché financier.

Coût de l'information

L'acquisition d'information financière a un coût. Et ces informations alimentent l'ensemble des activités financières de l'entreprise, quand bien mêmes ces sources ont elles-mêmes différents niveaux de qualités en fonction de la couverture géographique ou la type d'information voulue.
L'objectif du MDM consiste donc en la rationalisation des coûts d'acquisition de donnés externes, en centralisant les demandes de données nécessaires aux différents métiers, comme l'évaluation de portefeuille ou encore le calcul d'exposition aux risques de l'entreprise - cette dernière activité consommatrice de données de référence et de relations entre données de référence connait d'ailleurs un certain regain depuis les premiers signes de la crise.

Spécificités des solutions MDM de gestion de données financières

Dans le monde des solutions de gestion des données financières (ou solutions de Reference Data Management - j'y reviens plus tard), les principales problématiques concernent:
  • l'optimisation de logique d'acquisition, pour minimiser les coûts d'acquisition des données auprès des fournisseurs externes et constituer d'une vue complète, fiable et à jour d'un instrument (puisque la couverture des informations varie en fonction de chaque fournisseur);
  • la rapidité d'exécution de traitements volumineux, en minimisant les traitement manuels en faveur de l'automatisation (Straight Through Processing) pour une mise à disposition rapide des informations aux systèmes back-office consommateurs: nettoyage et sélection de prix (Price Scrubbing), ou encore calcul de valeurs dérivées pour les produits financiers dits idoines, en vue d'alimenter les calculs de risques ou autres évaluations de portefeuilles. La solution MDM devient alors point unique de vérité pour la gestion des assets, l'enjeu consistera à répartir judicieusement - en fonction du métier de l'entreprise et de ses impératifs - l'exécution de ces traitement entre les différentes technologies de règles métiers disponibles dans le SI: moteur embarqué (price scrubing et pricing, dérivation), et/ou combiné à un BRMS et/ou à une architecture CEP - Complex Event Processing (calcul de risques liés à des évènement complexes faisant intervenir plusieurs systèmes);
  • l'intégration amont des sources de données, de leur complexité et leur caractère changeant (formats) nécessitant un entretien permanent des connecteurs dédiés;
  •  l'intégration avale vers les systèmes back-office, bien que des solutions standardisées telle Avaloq fasse leur apparition;
  • la complétude et fiabilité de l'information - de la capacité et de l'étendu du modèle de données, gestion relations entre instruments et entre émetteurs - dépend la pertinence et la rapidité des calculs complexes de l'entreprise (en particulier le calcul de risques).
  • la traçabilité de l'historique de l'évolution des données (historique) et des actions ayant conduit à leur modification (audit), et de la nécessaire justification des résultats en traçant également l'historique des évolutions des régles métiers - et ce, dans un soucis de respect des contraintes réglementaires.
À microcosme à part, vocabulaire à part

Alors que "MDM" est un terme qui m'est familier, il semblerait que le terme de "Reference Data Management" (données de titres) soit plus en vogue dans le discours des acteurs (éditeurs, cabinets, analystes) de la gestion des données financières, bien qu'il s'agisse de traiter des données de référence partagés par plusieurs processus et applications de l'entreprise. Il semblerait d'ailleurs que l'utilisation de Reference Data Management soit antérieure à l'apparition de l'expression Master Data Management.


On parlera également de "Market Data Management" pour la gestion des données de valorisations sur les marchés, et on distinguera l'EDM (Enterprise Data Management) pour désigner le domaine dédié à la gestion des informations financières de l'entreprise - un sous ensemble de l'EIM, donc.

Master Data versu Reference Data ?

Un vocabulaire certe légèrement différent, mais l'objectif reste néanmoins le même. On pourra peut être différencier les Master Data des Reference Data par le caractère amélioré de la qualité de ces premières, - dans le sens où les processus de maintien de la données (data stewardshipping) sont passés par là - les Reference Data quant à elles sont des données telles qu'elles, issues de sources externes jugées de qualité, et servent de constituant aux données Master Data.


Dans de prochains articles, j'insisterai plus sur les dimensions architecture, organisation et solution afin de vous faire partager mon nouvel écosystème.

mercredi 6 mai 2009

Récentes acquisitions sur le marché du MDM

Période de crise, période d'acquisitions. Les carnassiers opportunistes se repaissent de menus fretins, et quelques récentes acquisitions sur le marché des éditeurs de solutions MDM méritent un petit commentaire.

Acquisition de Sun Microsystems par Oracle: quel avenir pour Sun MDM Suite et l'open source Mural ?

A la surprise générale, Sun Microsystem a préféré le Géant rouge au Grand bleu (l'éditeur californien Oracle s'est avéré plus convaincant...). Parmi les interrogations et autres spéculations sur le devenir des technologies Sun dans le giron de l'éditeur san-franciscain (hardware, Java, Open Source, MySQL & cie), le sujet de l'avenir de l'offre MDM de Sun (Sun MDM Suite) n'en est peut être pas un.

Habitué des recouvrements d'offres dans ses acquisitions - et ici, l'offre MDM ne déroge pas à la règle - , il est peu probable qu'Oracle fasse grand cas d'une solution qui pourrait nuire à ses produits maisons.

Et jusqu'à présent, pas d'annonce officielle ni même de commentaires sur le devenir de la jeune solution MDM de Sun, qui commençait pourtant à trouver oreilles attentives auprès des partisans du monde libre, s'agissant de la seule offre Open Source dans le paysage des solutions MDM - de ce fait, une offre intéressante pour Oracle. Le salut pourrait venir de l'intégration du projet Mural à l'offre Open Source d'Oracle, mais la digestion de l'ogre rouge devra se trouver à un stade plus avancé - de l'ordre de 9 à 12 mois - pour que paraissent des premiers signes de décisions en ce sens, ou dans un autre. À suivre...


Acquisition de Exeros par IBM: recouvrement ou complément d'Information Server ?

L'acquisition de l'éditeur Exeros par le Big Blue n'a rien d'aussi spectaculaire. L'éditeur spécialiste des solutions d'analyses de donnée peinait à se positionner sur le marché MDM, - à coup de communiqués, publications et sponsorings de communautés MDM - mais doit s'arrêter en pleine course, rattrapé par la fringale d'un plus gros qui a peut être mal digéré qu'Oracle lui vole le pain de la bouche.

Les solutions d'Exeros  - dédiées à la découverte de données (profiling et découvertes de relations entre bases de données disparates) et de validation (audit de la qualité d'entrepôts de données basé sur des règles métiers) - sont en complet recouvrement avec l'offre existante Information Server d'IBM, tant sur les fonctionnalités d'ETL que de profiling. Pourtant l'une est une solution standalone performante, l'autre est une solution d'entreprise performante nécessitant une infrastructure logicielle et matérielle adéquate... Selon Vincent McBurney, il est vraisemblable qu'IBM garde les deux.

Toujours selon V.McBurney, les bénéfices pour les utilisateurs des solutions MDM d'IBM semblent néanmoins possibles: l'utilisation des outils Exeros comme Discovery X-Profiler permettront de faciliter la détection de données de référence dans les systèmes sources (ex. lever une alerte ) puis de faciliter leur intégration intégrer dans MDM Server. MDM Server s'intègre déjà avec QualityStage, ce dernier pourra coopérer avec Exeros Discovery pour disposer de règles de nettoyage et gérer les exceptions provenant de QualityStage.

Les solutions d'Exeros rejoindront néanmoins le giron de la division Information on Demand pour armer - en plus des outils issus des rachats de Cognos et ILOG - la nouvelle activité Business Analytics & Optimization d'IBM.

Sources:

vendredi 1 mai 2009

Lectures de printemps

Avec les beaux jours qui reviennent, voici quelques propositions de lectures (électroniques) pour passer un après-midi à l'ombre de votre arbre préféré :

Mis gracieusement à disposition, ce document décrit les axes d'adoption et une méthode de calculer un retour sur investissement à court terme, illustré par un exemple concret tiré d'un projet. Pour accéder au document, l'enregistrement auprès de Forrester est nécessaire.

Livre blanc disponible en Francais exposant la vision de l'éditeur sur les différents niveaux de maturité d'une gouvernance de données dans l'entreprise.

Données de référence et secteur financier: Une étude sur le secteur financier outre-manche (enregistrement requis) menée par DataFlux qui révèle les attentes relatives à la conformité réglementaire, à l'exactitude et à l'intégration de données depuis de multiples sources.

Le gourou de la globalisation des données (adresses et formats internationaux) propose gratuitement son dernier ouvrage concernant les interfaces d'acquisition des noms et adresses. Référence dans le casse tete des formats de noms et d'adresses à travers le monde, ce dernier ouvrage illustre la vision (fondée) selon laquelle l'amélioration a posteriori de la qualité des données dans les bases de données est trop coûteuse voire vaine: la solution durable consiste en la mise en oeuvre de contrôles adaptés dès la source, en l'occurence ici au niveau des formulaires de saisie (adaptés au contextes nationaux, linguistiques et culturels de l'utilisateur).