mercredi 8 avril 2009

MDM et Mainframes: Moderniser l'existant

Les Mainframes sont certes chers... mais les investissements colossaux consentis pour bâtir ces applications robustes placés au coeur des processus métiers de l'entreprise font qu'il est hors de question de les abandonner. Et "une telle décision devient aberrante en période de crise" ajoute Franck Régnier (Logica Management Consulting), interviewé par Buzz.MDM dans le cadre d'un premier article d'une suite consacrée au rôle du MDM dans la modernisation des Mainframes.

F.Régnier y décrit les rôle complémentaires des solution MDM et des Mainframes: dans cette symbiose, les solutions MDM apportent "de nouveaux leviers de gouvernance pour ces données" et des "fonctionnalités accrues" aux Mainframes, en "limitant l'impact sur l'existant", et "à moindre coût [...] et avec un ROI sensible". L'article illustre ces propos par 3 exemples d'architectures de coexistence entre solutions MDM et Mainframes. L'interview est à lire sur le blog Buzz.MDM.

Source:

mardi 7 avril 2009

L'Affaire Madoff et le MDM

Quelles leçons peut-on tirer de l'affaire Madoff ?

Alors que Bernard Madoff attend sa sentence dans sa confortable cellule de prison, l'éditeur DataQualityFirst illustre les bienfaits de l'approche MDM en analysant les données comptes et clients (titulaires de comptes et leurs adresses) de Bernard L. Madoff Investment Securities LLC à l'aide de sa solution PartyQualityInsight, dopée par l'outil DQM d'IBM: QualityStage (l'étude de cas téléchargeable).

L'illustration s'avère plutôt parlante, puisque l'analyse révèle des données éparses (réparties dans plusieurs systèmes type ERP et DataWarehouses) et souffrant de problèmes de qualité (redondances de données en particulier) - c'est à dire à peu près la même situation que celle l'on retrouve encore dans de très nombreux SI.

Et en analysant qui sont les victimes de ce stratagème pyramidal, on découvre que cette mauvaise qualité de données a probablement contribué à Madoff lui même. Pour preuves: sur plus de 23.076 comptes clients (personnes morales et physiques), seuls 13.561 se sont avérés être des clients uniques et parmi lesquels 41 contiennent les mots "Bernard" ou "Madoff". Combien Madoff en a-t'il créé par lui même ? Quels sont ceux rattachés à ses propres comptes ? Combien de fausses adresses et de relations a-t'il également créé pour faire fructifier son stratagème ?

Et cet exercice pousse plus loin la réflexion: Et chez vous ? Qui dans votre entreprise est responsable des données Client ? Qui est en charge de leur création, et garant de leur validité ? Qui est responsable de la gestion des règles métiers en charge de contrôler ces données ? Quelle stratégie de gouvernance de données avez-vous mis en place pour vous protéger de tels abus ?

L'exercice est plutôt bien mené par l'éditeur, et placé dans un contexte pour le moins parlant. Un article à lire, donc.

Sources:

mercredi 1 avril 2009

Origines du terme "Master Data Management"

Lorsque l'on commence à s'interroger sur les origines d'une discipline, c'est à la fois signe de maturité - un bon signe - et signe d'un certain besoin de recul (en particulier lorsqu'il s'agit d'une introspection) parce que l'on ne sait plus trop où l'on en est, après tant d'agitation - peut être un moins bon signe.

Dans le forum du groupe Méthode SOA, Pierre Bonnet s'interroge sur l'origine du terme "Master Data Management" à l'occasion de la rédaction de son prochain ouvrage "MDM et modélisation sémantique".

La discipline de la gestion des données de référence n'est pas nouvelle, et porte même différents noms suivant le secteur d'activité. Plus connue par exemple sous l'appelation "Reference Data Management" dans le milieu financier (des premiers ouvrages sur la discipline paraissent dès 2000), ou "Master Data Management" ou encore Gestion des données de référence, le terme "Master Data Management" s'est aujourd'hui largement répandu depuis 2004 avec les publications des premiers cabinets d'analystes (Ventana Research, IDC Group, Bloor Research puis plus tardivement Gartner et Forrester), cabinets de conseil (Logica Management Consulting) et éditeurs (Orchestra Networks).

Après quelques recherches perso sur la Toile, l'une des preuves les plus anciennes de l'emploi du terme "Master Data Management" daterait de Juillet 2002, lors d'une campagne de communication interne chez Rohm & Haas (chimie) faisant l'éloge des bénéfices d'un projet de gestion de Master Data - regroupant la gestion des données Client,  Fournisseurs et Matériaux. On est donc bien ici dans un contexte transverses aux processus et entités métiers de l'entreprise, multi-objets et donc loin des approches pures CDI (orienté Client) et PIM (orientées Produit) qui pouvaient déjà exister ailleurs. A noter que l'infrastructure technique sous-jacente est l'ERP SAP/R3 de l'éditeur allemand SAP.

En parlant de SAP, on pourrait noter qu'il s'agit également du premier acteur du marché à communiquer sur le terme "Master Data Management" puisque c'est durant le symposium SAPPHIRE en Septembre 2002 à Lisbonne que l'éditeur communique sur la sortie prochaine d'une solution SAP Collaborative Master Data Management, qui deviendra SAP NetWeaver MDM. Il semblerait d'ailleurs que des développeurs aient déjà rejoint le projet SAP (C)MDM dès Juillet 2001. Selon SAP, ce sont ses clients (Nokia, Motorola Semi-conductors et Dow Chemicals) qui l'auraient poussé à développer ce type de solution. SAP a ensuite intégrer la notion de Master Data Management dans sa stratégie dès 2002.

A preuve du contraire, on peut à ce jour estimer l'origine du terne "Master Data Management" autour de la mi-2001/début 2002, du côté de chez SAP et de ses clients. Si quelqu'un d'autre possède des preuves d'antériorite de ce terme, la communauté MDM serait heureuse de le savoir !

Sources: